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S’il te plaît, dessine-moi une école...

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Lors du colloque national HarmoS, organisé à Olten le 29 février dernier, Mme Isabelle Chassot, présidente de la CDIP, a comparé le chantier de l’harmonisation scolaire à ceux des transversales alpines. La métaphore laisse entrevoir l’ampleur du travail à fournir pour dessiner l’école du futur.

La disparité des dotations horaires cantonales représente un casse-tête clairement mis en évidence lors de cette journée. Peut-on travailler sur la base d’un même plan d’études et parvenir à des résultats comparables si l’on conserve la situation actuelle ? Au petit jeu des comparaisons, le système scolaire valaisan est en permanence sur la sellette. En prenant en compte les degrés 1 à 9 de la scolarité obligatoire, l’élève valaisan fait figure de stakhanoviste. La comparaison des données de l’IRDP sur le temps scolaire effectif proposé aux élèves des cantons de la CIIP met en évidence de significatives différences. En fréquentant les écoles de la vallée du Rhône pour accomplir leur scolarité obligatoire, les jeunes valaisans suivent plus de 1300 périodes de 45 minutes de plus que leurs collègues genevois, jurassiens ou bernois. Ils vont en classe une année de plus que les jeunes neuchâtelois et suivent 50’880 minutes de cours de supplémentaires par rapport à leurs voisins vaudois. Ils se consoleront en apprenant que la classe ne les occupe que 11 semaines et demie de plus que les écoliers fribourgeois et seulement un dixième d’année en plus que les élèves tessinois.

Les pilotes du projet HarmoS l’ont dit et répété, harmoniser ne veut pas dire uniformiser. La définition d’un seuil temporel minimal pour parcourir la scolarité obligatoire valable dans toute la Romandie est-elle possible ou souhaitable ? L’ajout d’une marge cantonale de 15% doit-il sauver les spécificités régionales ? Les interminables débats que risquent d’engendrer ces deux questions ne feraient guère avancer les choses. L’enjeu est ailleurs. HarmoS nous donne l’occasion de revisiter en profondeur nos structures. Il ne s’agit pas de se demander sur quelle branche nous pouvons prendre les 90 minutes d’anglais introduites, mais bien plutôt de redéfinir la dotation globale consacrée à chaque domaine du futur plan d’études.

Les degrés primaires sont gérés par des généralistes. Cette grande chance doit nous permettre de travailler de façon transdisciplinaire. Le temps de la pharmacie qui saupoudre les grilles horaires de tranches minutées pour chaque discipline ou sous discipline est révolu. L’enseignant ne doit plus se demander s’il fait de l’étude de texte ou de l’histoire mais comment il va faire de l’étude de texte en histoire. Cette école du futur est en marche, elle avance vite et il est urgent de préparer le terrain dès aujourd’hui. Les défis sont multiples, que se soit du côté des moyens d’enseignement, de la formation continue et des conditions de travail offertes aux enseignants.

En dessinant cette école du futur, il s’agira aussi de se demander si les jeunes valaisans ont besoin de beaucoup plus de temps que leurs voisins romands pour devenir des adultes responsables et équilibrés.

Didier Jacquier

Président de la SPVal

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