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Que coudre avec le fil du temps perdu ?

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L’été nous caresse encore. Nos projets de vacances ne sont pas tous figés dans l’album photographique : quelques expos, une ou deux balades, une grillade entre amis attendent leur case sur l’agenda… Et pourtant, la rentrée est là avec son cortège de nouvelles frimousses et son lot de bonnes résolutions.

Les débuts d’année, comme les démarrages de chaque journée, roulent à des rythmes différents sous les coiffures de nos élèves. Qu’il soit net ou improbable, l’éveil doit cheminer à son allure. Utiliser les premières minutes de classe pour une mise en bouche en forme de réflexion philosophique me paraît être un bon exercice pour animer les processus mentaux avant qu’ils ne grincent trop fort sur des soucis mathématiques ou des convocations aléatoires de règles d’accord embrumées.

Ce temps fantôme de la grille horaire alimente au fil des jours un puits perdu qui prend parfois la forme d’un réservoir de ressources insoupçonnées. En préparant le répertoire des pensées que je soumettrai à ma classe cette année, j’ai choisi, dans ma moisson, des sujets de réflexion que je garderai pour moi. C’est un mot de Jean Jaurès croisé au détour d’une lecture qui m’a encouragé dans ma récolte : « On n’enseigne pas ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir : on n’enseigne et ou ne peut enseigner que ce que l’on est. »

Conquis par cette affirmation, je me suis amusé à chercher des maximes qui pourraient éclairer les interrogations ou les doutes qui pavent les chemins de notre pratique pédagogique. Benjamin Franklin m’a proposé de me méfier des visages attentifs qui semblent boire nos paroles : « Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends. » Un proverbe chinois viendra me convaincre si quelque doute subsiste : « L’enseignement qui n’entre que dans les yeux et les oreilles ressemble à un repas pris en rêve. »

Baruch Spinoza sera là lorsque je me retrouverai face à une copie constellée de fautes : « Il vaut mieux enseigner les vertus que condamner les vices. » Il sera épaulé par John Powell qui me soufflera : « La seule véritable erreur est celle dont on ne retire aucun enseignement. »

En cherchant des solutions pour améliorer ma pratique j’écouterai les conseils d’André Gide : « Un bon maître a ce souci constant : enseigner à se passer de lui. » ou d’Elbert Hubbard : « L’enseignant est celui qui suscite deux idées là où auparavant il n’y en avait qu’une seule. » Sur le chemin d’un cours de formation, j’entendrai Emile Faguet me dire : « J’apprends chaque jour pour enseigner le lendemain. »

Pour créer une ambiance agréable au sein de ma classe afin que chacun y trouve sa place, je me souviendrai des conseils de construction de Pierre-Jakez Hélias : « C’est le chant des galets qui enseigne la manière de bâtir un mur… Et quand un galet ne se trouve pas bien dans un mur, le mur ne se trouve pas bien debout. »

Face aux programmes, je me permettrai un peu de recul en appliquant ce principe puisé dans la sagesse chinoise : « Tout ce qui est enseigné ne vaut pas d’être appris. ». Je relativiserai l’importance accordée à chaque discipline en écoutant Pierre Rosenberg : « Apprendre à voir est un enseignement de même nature qu’apprendre à lire. » Dans mes activités syndicales, je n’oublierai ni l’humour ni l’ironie en défendant Guy Bedos lorsqu’il affirme : « Il faut payer les enseignants. Sinon, ce sont les enfants qui payent. »

Dans mes moments de réflexion et de recherche pour que la SPVal défende des choix propices à la construction de la meilleure école possible, j’essaierai de comprendre ce qu’André Lévy a caché derrière cette phrase : « Ne demandez pas à l’école de vous donner des frissons, demandez-lui plutôt de vous étonner. »

Bonne réflexion et excellente année scolaire à toutes et à tous !

Didier Jacquier

Président SPVal

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