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Peut-on se vanter des œufs déjà couvés pour faire éclore les futures générations ?

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Le 12 février, les organes consultés auront donné leur avis sur les projets de lois régissant le statut et le traitement du personnel enseignant valaisan. Ces textes et les multiples ordonnances auxquelles ils font référence seront-ils reconnus comme la réponse à apporter aux questions que l’on se pose sur l’école ?

Et si le travail avait été fait à l’envers ? L’exercice a commencé avec la rédaction d’un cahier des charges, maintenant arrive le statut couplé au traitement et après ? Verrons-nous une loi sur une école primaire "harmo-compatible" ? N’aurait-il pas été plus sage de dessiner les contours de l’école avec une loi moderne pour les degrés 1 à 8 de la scolarité harmonisée ? Ne serait-il pas judicieux de définir une grille horaire gérant toutes les disciplines dont les ouvrages garniront les cartables lors de l’introduction du PER ? Tout cela n’aurait-il pas dû précéder le portrait des enseignants que l’on nous présente aujourd’hui ?

Pour le Cycle d’Orientation, une nouvelle loi a été rédigée, le Grand Conseil l’a acceptée. Les règlements d’application en cours de rédaction clarifieront les dernières zones d’ombre. Du côté de l’école primaire, les critères de navigation sont beaucoup plus flous. On continue à former des généralistes, mais on encourage les échanges pour enseigner les langues étrangères. On persiste à croire qu’un plein temps doit comprendre 32 périodes hebdomadaires face aux élèves. On planifie des formations dignes de spécialistes et on espère que le paquet va tenir en tirant bien fort sur la ficelle de la flatterie : "Nous avons une bonne école car nous pouvons compter sur de bons enseignants." Il vaut cependant mieux avoir de l’avenir que du passé. Nous ne pourrons guère nous vanter des œufs déjà couvés pour faire éclore les futures générations.

Structurer une école, c’est imaginer la vie dans 20 ans. Aujourd’hui déjà, de très nombreuses professions privilégient le travail en équipe. Ne devons-nous pas nous en inspirer pour cesser de croire qu’une classe, dans les deux premiers cycles de la scolarité, est forcément menée par un seul enseignant ? Répondre à la mission que la société attribue aujourd’hui à l’école doit se faire en polyphonie. Les multiples pressions exercées sur les enseignants nécessitent un partage des responsabilités. D’autre part, une vision verticale du parcours d’un élève doit reconnaître l’importance de chaque étape. Les enseignants des deux premiers cycles ne peuvent plus accepter de travailler respectivement 6 et 9 périodes hebdomadaires de plus que leurs homologues du secondaire I et II avec des différences salariales considérables. Pour des professionnels qui assurent la polyvalence face à toutes les disciplines du programme, cela est-il tout simplement correct ? Les sollicitations des comités de la SPVal et de l’OLLO pour reconsidérer le temps de présence à l’élève sont restées lettres mortes. Cette présence dépasse pourtant largement le nombre de périodes en vigueur dans tous les autres cantons suisses.

Avant de rendre sa réponse à la consultation, la SPVal aura réuni tous ses membres en séances de districts. Elle tiendra ensuite une assemblée de délégués qui synthétisera les propositions pour que les textes analysés anticipent les nécessaires ajustements dont l’école valaisanne a besoin. Elle pourra ainsi répondre aux attentes que les parents, le monde politique, les milieux économiques et la société formulent. Chaque élève placé dans l’une de nos classes, en ville ou dans un petit village de montagne, devra bénéficier d’un encadrement capable de lui apprendre à forger les clés de son avenir. Cela s’est fait jusqu’à aujourd’hui. Il faut maintenant viser juste pour donner aux enseignants les outils et les conditions de travail qui permettront à leurs élèves d’apprendre à apprendre dans une société qui n’a plus la patience des constructeurs de bisses ou des éleveurs de mulets.

Didier Jacquier, Président SPVal

 

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