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Où commence une verticale ?

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La loi sur le CO a passé la rampe du parlement valaisan. Le texte final n’est pas très éloigné des visées de la commission de rédaction. Pour l’enseignement des langues étrangères on innove, on partage, on allège, on optimise. Des demi-classes voient le jour. Et en amont du CO, que se passe-t-il ?

Deux petits mois de torpeur estivale suffisent pour que l’élève de sixième primaire mette le nez hors de sa chrysalide. Il déploie alors ses ailes pour faire connaissance avec l’organisation du cycle d’orientation. L’ancien écolier, pas encore vraiment étudiant, découvre un nouveau monde. Des niveaux d’enseignement lui permettent d’avancer à son rythme pour deux branches essentielles : la langue maternelle et les mathématiques. Finie la brouillonne hétérogénéité des classes primaires, place à l’horaire cadencé : les rapides avec les rapides, les rêveurs entre eux et les moyens bien au milieu. Pour parler allemand, plus moyen de se cacher derrière ceux qui ont mieux appris leurs leçons, les groupes sont réduits et les cancres sont immédiatement repérés, tancés, coachés, ils marcheront au pas beaucoup plus vite.

L’herbe est toujours beaucoup plus verte dans le pré du voisin. Mon introduction respire la jalousie, j’en conviens. On me dira qu’il faut une école intelligente pour surmonter l’âge bête. J’accepte cette remarque et comprends mieux mes collègues du secondaire I chaque fois que je prends un train en compagnie d’élèves du CO. Cependant, le généraliste primaire que je suis ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour la survie de son espèce. Le WWF ne fait rien pour elle, il faut chercher des solutions ailleurs.

Verticalité, ce concept appliqué à l’organisation scolaire a déjà porté des fruits. L’inspectorat n’est plus cantonné dans un ordre d’enseignement ; les mêmes personnes agissent dans toute la scolarité obligatoire. Des directions d’école communes se mettent en place en gérant l’organisation de la première enfantine à la troisième du CO. Le PER couvre dans un même esprit les différents cycles en déclinant les années de 1 à 11. Cette verticalité voulue ou rêvée va-t-elle déployer en amont du CO valaisan des effets bénéfiques ? Il n’est pas interdit de caresser cet espoir.

De multiples acteurs doivent se partager les rôles pour apporter une plus-value aux premières années de formation de notre jeunesse. Du côté institutionnel d’abord, il importe de savoir si les textes légaux en vigueur peuvent garantir une organisation performante et efficace ou s’il est temps de les reformuler. Sur le terrain ensuite, les enseignants portent la responsabilité de tout faire pour que leur mission reste possible. Apporter leur savoir-faire et leurs idées pour envisager leur mission de façon novatrice mais aussi revendiquer le droit à un traitement équitable ; même si leur grand nombre engendre des coûts importants. Dans le monde politique enfin, il importe que les élus ne se contentent pas de louer la qualité de notre école dans les discours et oublient leurs envolées lyriques lorsqu’il s’agit de voter des textes.

J’en appelle donc à la responsabilité de chacun pour que nos élèves puissent bénéficier de bonnes conditions de travail et d’apprentissage quels que soient leur âge, leur lieu de résidence ou leur nombre. Economiser sur la formation d’aujourd’hui, c’est mettre les élus de demain devant d’inextricables problèmes.

Didier Jacquier, Président SPVal

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