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Le suspense est levé, sans grande surprise, le défunt DECS n’a pas fait saliver les sortants du Conseil d’Etat. Dans la corbeille du nouveau venu, on a déposé les destinées de la formation et de la sécurité. Ecole et police, même combat?

Dans les chantiers ouverts à la suite des textes légaux sur le traitement et le statut des enseignants ou dans la mise en application du concordat HarmoS, le nouveau Chef du DFS va découvrir quelques cadeaux de bienvenue. Statut cantonal des enseignants, directions d’écoles affiliées aux autorités communales, formation en langues étrangères programmée pour tous, mise en application globale de toutes les ambitions du PER, nouveau texte légal pour chapeauter l’école primaire, le travail ne manquera pas.

Comme l’acronyme du nouveau département, le DFS, dont nous dépendons désormais, le mot HarmoS se termine par un S majuscule. Faut-il y voir un lien prémonitoire qui conduira notre nouveau Chef à sécuriser nos champs d’activité? «Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison. » Cela tombe bien, pour appliquer cette affirmation de Victor Hugo, nous disposons du titulaire des deux trousseaux de clefs. Matons et roillegosses sont maintenant sous le même drapeau. Laissons aux policiers le soin d’examiner les propositions liées à la sécurité dans le programme pour un parti gouvernemental diffusé sur le site udc-vs.ch.

De notre côté, nous avons lu le chapitre 8 consacré à l’enseignement et à la formation professionnelle. En préambule, il convient de prendre du recul et d’analyser la nature du document. Il ne s’agit pas d’un programme électoral avec son lot de promesses et de démagogie. Nous connaissons ces opuscules pondus par toutes les formations politiques à l’approche des élections. Ici, il s’agit bien du programme de législature d’un parti gouvernemental. Un premier survol nous apprend que quelques propositions ne sont pas de nature à bigarrer l’épiderme du lecteur de réactions allergiques. On nous demande d’axer nos efforts sur les branches fondamentales et de tuer les pédago gistes, ces vilains sorciers qui n’ont même pas leur place dans le dictionnaire. Un rapide sondage dans la galaxie SPVal nous donne un taux de satisfaction proche du 100%. Une autre proposition recueille également l’unanimité: «Les enseignants doivent être soutenus lorsqu’ils doivent faire face à l’indiscipline et à l’incivilité.» Il est heureux que l’on ne propose pas de flageller l’enseignant qui aurait l’outrecuidance de remettre au pas une ouaille particulièrement récalcitrante. Nous étions déjà d’accord lorsqu’on nous demandait de renvoyer les étrangers criminels et de ne pas applaudir lorsqu’ils violaient nos filles au coin du bois.

Arrêtons-là la lecture expliquée. Chacun est capable de se forger une opinion sur les propositions faites. Il en est une cependant, mise en exergue dans le texte politique, qui demande une réaction. Le programme UDC veut réhabiliter l’école traditionnelle, dont le seul défaut est d’avoir fait ses preuves. Cette affirmation fait suite à une tête de chapitre dont le libellé affirme: Les parents éduquent, l’école instruit. C’est un peu court comme programme et cela manque singulièrement d’anticipation. Au moment où, sur le front de la réalité scolaire, les enseignants sont condamnés à trouver des réponses aux questions que leur pose l’organisation de notre société, les professionnels de l’école ne peuvent se satisfaire de ce projet désespérément creux. Ils doivent travailler dans le monde d’aujourd’hui et ne peuvent se contenter de lire des publicités qui proposent l’achat d’une machine à remonter le temps.

La question est difficile et nécessite que le génie de chacun soit convoqué pour apporter une parcelle de réponse. Les responsables et les membres de la Société pédagogique valaisanne ne sont pas des oiseaux qui attendent la becquée au bord du nid. Ils sont prêts à apporter leurs compétences dans la recherche de solutions aux problèmes qui se posent à eux aujourd’hui et qui pourraient devenir plus aigus demain. Les enseignants valaisans ne crient pas au secours sur un radeau dérivant. Ils rament en bon ordre dans une galère qui tient son cap. Le capitaine a changé, peu importe, seul il ne peut rien faire, l’énergie de l’équipage est là et il s’agit, chacun à sa place, de continuer le voyage en disposant des moyens adéquats.

 

Didier Jacquier

Président SPVal

 
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