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La crainte de la douche froide de l'arroseur arrosé

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Pour certains enseignants en formation langagière d’allemand ou d’anglais, la fin de l’année scolaire voit se profiler le stress de la certification. Réflexion dans le miroir de l’évaluateur évalué.

De nombreux collègues voient figurer leur nom au générique du remake de L’arroseur arrosé des frères Lumière dans la version parlante tournée au début de l’été 2012. Après un, voire deux ans de travail assidu égrené au fil des semaines, arrive le moment durant lequel il s’agit d’enfiler le costume de l’élève qui voit se poser sur lui l’œil de l’examinateur chargé de valider son parcours de formation. Le graal du B2 est au bout du test et à la source du stress. D’aucuns, non concernés par l’épreuve, voient d’un bon œil un retour de manivelle apte à offrir aux enseignants une plongée dans le quotidien vécu par leurs élèves lors des épreuves certificatives. Du côté des testés, cette inversion des rôles n’est pas toujours vécue comme une salutaires expérience de vie. Le souci de faire juste, hérité de lointaines formations inoculées par la défunte Ecole Normale, s’accommode mal des standards évaluatifs internationaux d’aujourd’hui basés sur les pourcentages de réussite. La déstabilisation menace et la peur de ne pas répondre aux exigences minimales sème ses petits grains de malaise le long de la dernière ligne droite de la formation.

Faut-il s’émouvoir de ces situations particulières qui découlent de la volonté de certifier des généralistes dans une discipline particulière ? Sommes-nous à l’aube de l’installation de nouvelles exigences pour toutes les disciplines enseignées à l’école primaire ? Cette qualité de généraliste défendue par les instances du DECS peut-elle s’accommoder d’un empilement de certifications délivrant le droit d’enseigner certaines disciplines ?

Toutes ces questions méritent la mise en place d’une réflexion sur les compétences attendues d’un enseignant généraliste dans l’exercice de son métier. La relativisation de l’importance attribuée à l’enseignement des langues étrangères paraît être un premier pas vers une saine analyse des aptitudes attendues chez les enseignants de l’école primaire. La promotion du travail en équipe et la valorisation des compétences particulières des enseignants ouvrent également des perspectives propres à maintenir l’attractivité de la profession.

Pour toutes ces raisons, il nous paraît indispensable, sans remettre en question la validation d’une formation, de savoir raison garder dans l’évaluation des capacités demandées pour l’enseignement des langues étrangères. L’effort important consenti par les enseignants en formation doit être pris en considération autant que les résultats obtenus aux tests de certification. Une démarche d’entretien des connaissances sur le long terme par des offres de formation continue ou de coaching par les structures de l’animation pédagogique peuvent aussi apporter de l’eau au moulin de la qualité.

En conclusion, il convient de relever les importants moyens mis en place par le département pour la formation en langues étrangères des enseignants. Les mesures d’accompagnement accordées participent au souci de maintenir la qualité de l’action quotidienne dans les classes ainsi que la qualité de vie en dehors du contexte professionnel. Il convient cependant de ne pas minimiser la charge portée sur les épaules des enseignants en formation. Il est donc logique, au bout du raisonnement, de savoir reconnaître, en fin de formation, que le professionnel en attente de certification doit aussi pouvoir donner son avis et affirmer : « Oui, je me sens capable d’enseigner cette langue en utilisant les moyens d’enseignement qui me seront fournis et j’attends sereinement les contrôles que ma hiérarchie ne manquera pas d’effectuer sur la qualité de mon engagement pédagogique. » Cette affirmation vaut certainement autant que toutes les certifications, qu’elles soient cantonales ou internationales.

Didier Jacquier

Président SPVal

 

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