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Grille horaire ou grille de départ ?

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Le mercredi après-midi 19 mai, un groupe de travail s’est penché pour la première fois sur les adaptations attendues dans l’école valaisanne pour viser à son « harmocompatiblité ». Deux autres séances programmées en juin devraient permettre aux braves gens invités à cette réflexion de faire le tour du problème. Réaction d’un participant rétif à la précipitation.

L’accord intercantonal HarmoS entré en vigueur le 1 août 2009 donne 6 ans aux cantons pour harmoniser l’organisation de l’école suisse. Le canton du Valais, non content de disposer des plus beaux paysages, des meilleures reines et des plus savoureux abricots, rêve d’être en pole position et compte jouer au bon élève en donnant l’exemple. Une grille horaire doit être dessinée pour l’automne 2010 ; elle sera verticale et cantonale. Les arguments qui défendent cette anticipation sont clairs : un nouveau CO pointe à l’horizon 2011 ; il se doit de débuter avec les composantes HarmoS. Le Chef de service l’a annoncé : il ne s’agit pas de demander son avis à chacun et d’envisager un nombre de propositions équivalent à celui des enseignants en exercice. Le DECS prendra position et tout sera dit.

La rudesse du décor planté ci-dessus appelle quelques commentaires et soulève certaines interrogations.

Est-il judicieux de vouloir en deux coups de cuillères à pot digérer l’arrivée du premier plan d’étude construit sur l’ensemble des disciplines et la totalité des degrés de l’école obligatoire romande ? L’insertion dans les programmes d’une sensibilisation à deux langues étrangères peut-elle se faire avec un coup de baguette magique ? N’est-il pas indispensable de profiter de la mise en application d’HarmoS pour repenser en profondeur l’organisation scolaire et tenir compte de tous les paramètres : statut de l’enseignant, traitement, formation, temps de présence à l’école…

A ces questions s’ajoute un agacement qui se mue en exaspération dans le monde primaire et enfantin. Les enseignants de ces degrés n’accepteront pas que l’on traite par- dessous la jambe l’organisation harmonisée des deux premiers cycles afin d’être prêts pour des changements législatifs dans le cycle 3. Il ne s’agit pas d’endosser le costume de Caliméro mais d’affirmer clairement que les conditions cadres pour travailler à plein temps à l’école primaire ne sont plus garanties. L’état d’urgence est proclamé, non seulement pour revaloriser cette profession, mais simplement pour la sauver d’une inquiétante dérive. En octobre 2001, le DECS et la SPVal ont signé un contrat de partenariat. Les autres associations en on fait de même. Les principes contenus dans ces documents visent une mise en réseau de toutes les forces œuvrant au sein de notre école. La relecture de ces contrats interpelle les associations d’aujourd’hui. En aucun cas, elles n’accepteront que le partenariat se réduise à l’organisation de séances alibis organisées à la va-vite et servant à cautionner des décisions hâtives.

La définition de l’horaire des élèves et de celui des enseignants mérite un vrai débat et la prise en compte de la recherche dans ce domaine. Allonger le temps de travail des écoliers pour pouvoir caser toutes les demandes adressées à l’école ne constitue certainement pas la solution. L’adage qui affirme que quand les corbeaux sont pleins les cerises sont amères devrait nous éclairer et nous permettre de réfléchir sur le volume de l’agenda des élèves. Celui des enseignants attend des réponses à une demande d’allégement à 28 périodes hebdomadaire. Les praticiens actifs sur le terrain invités à se former en langues, en informatique, à la philosophie d’un nouveau plan d’étude et confrontés à des élèves toujours plus difficiles voient leur patience atteindre ses limites. On ajoutera à ces soucis ceux des praticiens formateurs qui doivent, en plus de tout cela, collaborer à la formation de nos futurs collègues.

Prenons donc le temps d’apporter des réponses satisfaisantes à ces demandes en respectant tous les acteurs de la scène pédagogique valaisanne. La grille horaire que nous appelons de nos vœux n’est pas celle du départ d’un grand prix de F1 sur laquelle vrombissent des bolides taillés pour aller vite mais pas nécessairement pour durer. Permettre aux enseignants de vieillir et de se bonifier à la tâche doit être un souci majeur pour les décideurs en charge de l’avenir de la mission éducative assumée par l’école publique.

Didier Jacquier

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