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Don d’ubiquité et danger de surcharge

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La situation sanitaire telle que connue en ce mois d’octobre 2020 a chamboulé encore un peu plus les calendriers établis et poussé, sans surprise, à l’accélération de la mise à disposition des enseignant·es d’outils numériques et de gestion de classe tels que les applications de la suite Office (M365).

Si l’on considère la situation des mois de mars ou d’avril, les enseignant·es peuvent se montrer satisfait·es d’avoir des outils qui semblent efficaces et clairement définis. Ceux-ci devraient leur permettre de poursuivre le travail à distance avec les élèves en cas de quarantaine, de confinement ou de semi-confinement, mais également de contacter aisément les élèves ou leurs parents en toute situation.

À ce jour – jeudi 29 octobre 2020 – tout est mis en place afin d’éviter une quelconque forme d’enseignement à distance, mais en considérant l’évolution de la pandémie et malgré le fait que les écoles ne soient manifestement pas des vecteurs de la maladie, il est presque certain que lors des mois à venir, un certain nombre d’élèves, infecté·es ou en quarantaine, seront contraint·es de rester chez eux. La question qui se posera donc inévitablement sera de savoir comment gérer l’absence de ces élèves et leur permettre de poursuivre leur apprentissage. La réponse simple serait d’affirmer qu’avec les outils mis à disposition, il est aisé de gérer cette problématique. Or cette simplicité pourrait induire des risques de dérives (exigences institutionnelles, demandes des parents) non négligeables. Il faut prendre garde à ne pas vouloir en demander trop et garder les pieds sur terre quant à cette gestion de «l’enseignement à distance».

Quand le faire?

Enseignant·e titulaire de la classe ou spécialiste de branche, il parait totalement impensable d'avoir le temps et/ou l’énergie de gérer, tout au long de la journée et/ou en soirée, le suivi des élèves se trouvant à domicile en même temps que la gestion de sa classe.

Au primaire, la charge horaire d’un·e enseignant·e à plein temps, voire à temps partiel, ne laisse quasi aucune disponibilité pour une gestion efficiente de ce travail à distance. De plus, le temps nécessaire à un suivi serait si chronophage qu’il est inconvenant de suggérer de le faire hors du temps-classe.

Au Cycle d’Orientation, la situation est également complexe en raison de l’intervention de nombreux·ses enseignant·es. Tout pourrait se faire via le·la titulaire de classe (centraliser, coordonner, vérifier), mais sa charge en deviendrait alors totalement insupportable. De même, les enseignant·es de branche ont déjà suffisamment de travail sans rajouter une couche supplémentaire. Au CO, l'appel à des professeur·es n’ayant pas de cours en présentiel à certains moments de la journée ou à temps partiel serait une solution toute faite, mais exigeant un tel effort d’organisation et de flexibilité que cela n’est pas possible sans risquer de trop tendre la corde. Des ressources supplémentaires ou des décharges dédiées à ces situations doivent être mises en place.

Quelle disponibilité faut-il avoir?

Avec la mise à disposition d’outils numériques performants et facilitant le contact direct entre les parents/ élèves et les enseignant·es, il ne faut pas non plus minimiser le risque de voir apparaitre des demandes qui pourraient s’avérer difficiles à gérer.

Jusqu’à présent, en cas d’absence, les élèves étaient informé·es des tâches effectuées en classe ou à réaliser à domicile via un camarade de classe ou par un autre canal géré par les enseignant·es. Ce processus s’effectuait hors du temps d’enseignement. Les parents étaient coresponsables de cette continuité du travail. Il serait dangereux de faire croire qu’avec ces nouveaux outils à disposition, les enseignant·es sont à tous moments disponibles. Il faut veiller, dès à présent, à mettre des garde-fous. Des limites claires et des horaires d’atteignabilité doivent matérialiser la séparation des sphères professionnelles et privées des enseignant·es.

Nous sommes toutes et tous conscient·es que la situation actuelle (et énigmatique) exige, de chacun·e, de la souplesse et une grande flexibilité quant au rôle à jouer dans la formation des jeunes. Il est important de ne laisser personne au «bord de la route ou au fond de la classe» en fournissant les meilleurs services possibles à nos élèves. Afin de conserver des enseignant·es en pleine forme «physique et psychique» aussi longtemps que possible, il faut veiller à ne pas exiger plus que ce qui est de raison. Les différentes aides ou processus de soutien annoncés – proposés – mis en place ce printemps doivent être consolidés et améliorés selon les évaluations faites. Le facteur humain étant au centre des processus d’enseignement et d’apprentissage, le tout numérique ne saurait remplacer ces interactions.

Prenez soin de vous, de vos proches et de vos élèves

Olivier Solioz, président de la SPVal

David Rey, président de l’AVECO

 

La Matze de novembre s’intéresse au don d’ubiquité qui semble être demandé aux enseignant·es ainsi qu’aux responsables du Service de l'enseignement.

Ubiquité : nom féminin, vient du latin ubique qui signifie «partout». Le don d’ubiquité est un don réservé aux dieux et aux déesses, puisqu’il s’agit d’une faculté divine permettant d’être présent·e partout ou à plusieurs endroits à la fois. https://www.linternaute.com/

Avoir le don d’ubiquité: se dit de quelqu’un qui semble être partout à la fois. https://www.larousse.fr/

«Vieux rêve de l’homme, la conquête de l’ubiquité repose dans un petit boitier à portée de la main: la télécommande.» Bernard Pivot

«Version humaine de l’ubiquité: faculté d’être nulle part au même instant.» Yvon Rivard

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