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Attention ! Certains jeunes nous échappent

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La violence gratuite de certains jeunes nous surprend et nous inquiète, même en Suisse. Certes, la situation n’est pas aussi grave qu’en France, où certaines banlieues deviennent des espaces de non-Etat, dans lesquels même la police ne s’aventure qu’avec d’infinies réticences. Il y a là des phénomènes de bandes et de communautarisme que nous ne voyons pas encore dans notre pays.

N’empêche que le tableau est déjà bien sombre. Des jeunes assaillent d’autres jeunes pour un regard de travers, pour un rien. Ils s’attaquent sans vergogne à des adultes qui leur résistent et n’hésitent pas à attenter à l’intégrité corporelle d’anonymes qu’ils croisent au gré de leurs divagations. D’autres font peur à tout le monde, y compris à la police qui ne peut plus intervenir parce que l’uniforme ne fait plus peur à personne. On plaque au sol et on saute sur le visage de celui qui a refusé un paquet de cigarettes. On bastonne ceux qui se mettent sur le chemin. On attente sans hésitation aux biens matériels des collectivités et des privés. On dit que dans les bus le jeunes font peur aux personnes d’un certain âge.

Alors, on organise des colloques qui mettent en évidence le mal-être d’une partie de notre jeunesse. Les familles, ou leur absence, sont mises en cause. On s’en prend au libéralisme sauvage, qui laisse les uns sur le carreau et qui permet l’enrichissement à outrance des autres. On accuse l’école, car il paraît évident que ces enfants perdus de la société seraient les victimes d’un système qui finit par exclure les plus faibles. On brocarde la télévision, l’internet qui véhicule tous les excès sans aucun filtre, les jeux qui exaltent la violence, la société elle-même, qui devient de plus en plus égoïste.

Il y a sans doute un peu de tout cela. Il y a surtout le fait qu’une grande partie des organisations structurantes de la société ont disparu ou vacillent sur leur socle.

La famille tout d’abord. Elle a éclaté en de multiples modèles et sous-modèles que l’on a fini par légitimer. Les familles monoparentales sont bientôt aussi nombreuses que les familles traditionnelles. On parle de familles recomposées, dans lesquelles deux fratries sont amenées à vivre ensemble. Quand même ! Quand papa et maman s’épaulent pour encadrer le jeune, il y a une certaine autorité qui arrive à se faire entendre.

L’Eglise ensuite. Quoi qu’on en dise, elle était un ciment. Elle rappelait un certain nombre de valeurs, qui ne faisaient pas nécessairement l’unanimité, mais qui avaient au moins le mérite d’être dites. Quand tout est égal, quand tout est de même niveau, quand le relativisme l’emporte sur un certain absolu, il ne faut pas être surpris que plus personne ne distingue le vrai de l’artificiel.

Les associations encore. Elles servaient de pont entre la vie des familles et la vie en société. Au football, à la fanfare, à la gymnastique, le jeune a contact avec d’autres jeunes dans un milieu stimulant et avec des adultes différents des parents dans leur statut, mais assez cohérents dans leurs exigences éducatives.

Parlons encore de l’armée, même dans un milieu d’enseignants. Malgré tout, les jeunes pouvaient y acquérir un certain sens de la collectivité, le sens de la camaraderie, dans une institution universelle, le sens du service gratuit et bénévole, le sens de la vie en groupe. Ils acquéraient aussi le sens de l’obéissance, même si cette notion peut paraître surannée aujourd’hui.

Quel cadre alors proposer à la jeunesse ? Celui des droits de l’homme. Celui du respect de l’autre. Celui de la citoyenneté. Celui du « vivre ensemble ». Tout cela est bien évanescent.

Aujourd’hui, il ne reste guère que l’école pour donner un cadre à la jeunesse. Raison de plus pour qu’elle prenne bien en compte l’aspect éducatif qui est dans le fond sa première mission. Raison de plus aussi pour ne pas tolérer les comportements déviants et pour ne pas traiter à l’interne des établissements les cas qui relèvent de la justice civile ou de la justice pénale. De cette manière, on pourra montrer que l’école demeure un lieu d’apprentissage mais que, simultanément, elle ne peut répondre aux déprédations, vols, casses, insultes, menaces et agressions physiques que par la tolérance zéro.

Désolé pour ceux qui ont une vision angélique des choses. On doit dire halte à un certain moment. On doit le dire fort pour éventuellement être entendu. On doit le dire avec conviction pour ne pas avoir à le redire.

Jean-Claude Savoy Président de la SPVal

 

Post-scriptum

Nos collègues du CO demandent que les cas des élèves très difficiles puissent être abordés. On leur répond que le nouveau CO permettra de traiter ce thème. En attendant, ils font quoi ?

 

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